La croissance de la ville de Sambreville s’est effectuée de manière classique le long des grands axes de mobilité, laissant en son cœur une poche végétale au bord de la rivière Sambre. Il est illusoire de penser que ce « parc naturel » puisse rester protéger avec le futur développement de Sambreville. Actuellement vécu comme une fracture au sein de la ville, l’enjeu urbain est d’arriver à créer une vie sociale au sein de cet espace et de l’organiser de manière cohérente avec les spécificités du site. Notre première approche fut ainsi de recenser les zones à forte densité végétale, véritable enjeu pour préserver au mieux l’équilibre de l’écosystème actuel. En parallèle, les nécessités de liaison et de développement du cadre bâti ont été établies afin d’assurer un nouveau continuum à la ville de Sambreville actuellement trop fragmentée. L’hybridation de ces deux systèmes nous a alors permis de mettre en place un schéma directeur permettant de structurer dans le temps le développement de Sambreville. Une nouvelle centralité est ainsi développée en lieu et place de l’ancienne cimenterie. Les quais sont réutilisés pour la mise en place d’une marina afin de ré-ouvrir la ville vers son canal. Un équipement visant à développer une politique évènementiel ainsi qu’un pôle touristique viennent s’articuler autour de la marina et donner une réelle attractivité au futur aménagement. En second plan, une place permet à l’équipement de profiter d’un parvis pour prévoir des évènements extérieurs et assurer le développement d’une vie sociale à l’échelle locale, notamment avec la ferme existante. En préservant cette forte densité végétale, une zone de production agricole, notre volonté est de créer une certaine « rurbanité » et une nouvelle façon de vivre en ville. Ces éléments de départ seront les points d’ancrage au développement d’habitations le long du canal. Un pôle de travail orienté sur l’innovation technologique sera implanté le long de la voire ferrée. Il profite ainsi de tous les modes de mobilité du site – fluvial, ferroviaire et automobile - tout en protégeant les habitations des nuisances que peuvent produire ces modes de déplacement. Le développement de la ville est prévu pour environ 2 100 habitants. Une densité supérieure remettrait en cause le nouveau mode d’habiter que nous proposons. Ce développement devra être flexible dans le temps, c’est pourquoi les principes établis ne sont que des schémas directeurs. Ils assurent une cohérence de développement tout préservant une capacité d’adaptation nécessaire au milieu urbain.